Retour d’expérience : Interview du Gaec Le Jardin d’André

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Le GAEC Le Jardin d’André, exploitation maraichère de 3,5h située à Albi est actif depuis février 2019. Colin DURAND en est l’un des deux associés. Le GAEC Le Jardin d’André emploie 3 ETP et un peu plus l’été grâce à l’aide d’une main d’œuvre saisonnière. Colin et Christelle vendent directement leur production à une cantine locale, au sein d’un magasin de producteurs où ils sont adhérents et aussi en étant présent sur 2 marchés hebdomadaires à proximité de leur exploitation. Ils produisent des légumes bio et leur gamme est très large.

En se lançant dans cette exploitation, Colin et Christelle ont dû relever plusieurs défis :

Ils ont tout d’abord doublé l’exploitation par rapport à l’ancien exploitant. Ce qui a permis d’avoir une variété importante de légumes de bonne qualité capable de dégager un revenu pour deux personnes minimum. L’avantage d’être deux exploitants est de pouvoir prendre des congés tout en assurant une présence sur l’exploitation toute l’année. Cela suppose d’être polyvalent ce qui est le cas pour les deux exploitants, une des conditions de leur association.

L’exploitation est située dans les méandres du Tarn et bénéficie d’un sol sableux qu’il faut arroser beaucoup surtout l’été et amender en conséquence. Colin a évalué qu’il doit à peu près épandre 100 tonnes de compost par an sur ses champs. Les sources d’amendement sont diverses. Le GAEC Le Jardin d’André utilise du fumier, du compost de déchets verts et des engrais organiques.

Lorsque la SCOP Les mains sur terre, adhérent du Réseau Compost In Situ  situé à Albi, a contacté le  GAEC Le Jardin d’André pour faire une plateforme au champ, Colin et Christelle ont accepté de leur mettre à disposition un morceau de terrain et de l’eau moyennant l’obtention du compost produit.

Le partenariat avec la SCOP Les mains sur terre,  s’est concrétisé par la signature d’une convention de mise à disposition entre le GAEC Le Jardin d’André en tant qu’exploitant maraicher, le propriétaire des terres et  la SCOP Les mains sur terre, exploitante de la plateforme . Au sein de ce partenariat,  la SCOP Les mains sur terre,  intervient pour réaliser les andains, les retourner avec du matériel adapté et à des moments spécifiques du process.

« Fabriqué du compost est un métier à part entière et avoir des spécialistes du traitement des matières organiques pour les transformer en compost chez soi est une véritable opportunité » explique Colin. La SCOP Les mains sur terre,  a par ailleurs obtenu l’agrément sanitaire obligatoire par la Direction Départementale de la Protection des Populations pour l’exercice de cette activité.

Autre effet bénéfique, les achats d’amendements pour le GAEC Le Jardin d’André étant conséquent, le partenariat avec la SCOP Les mains sur terre,  permet à terme de réduire les coûts d’achat de ces fertilisants  s'il se révèle, d’ici quelques mois, efficace pour les sols et légumes.

 

Colin Durand est donc satisfait de ce partenariat qui a été grandement facilité par l’équipe de  la SCOP Les mains sur terre, très professionnelle et bien équipée.

Et cerise sur le gâteau, faire revenir une partie des déchets d’Albi dans les champs de ce même territoire est bien la vraie finalité de cette collaboration qui a motivé d’autant plus le maraîcher albigeois.

Ainsi, Colin Durand préconise à tout maraîcher qui voudrait se lancer dans ce type de collaboration, porteuse de sens à l’échelle locale, à donner des bandes de jardin à une structure comme la SCOP Les mains sur terre. A chaque utilisateur d’observer comment le sol réagit et des analyses agronomiques peuvent bien évidemment confirmer ce que  chaque professionnel peut constater à l’œil nu.